Inspirée par l'antiquité romaine, la Légion d'honneur a été créée par Napoléon Bonaparte. Depuis sa mise en place, elle reste la plus haute distinction qui puisse être accordée à un citoyen français. L'admission se fait sous réserve que l'activité professionnelle du décoré, ou les services publics rendus, soient assortis de mérites éminents. Examinons en détails quels sont les droits auxquels fait accéder la Légion d'honneur.
Une mention sur les documents administratifs
Les avantages dont bénéficient les décorés sont pour la plupart symboliques. Ainsi, une fois qu'on a accédé à la Légion d'honneur, il est possible de faire inscrire cette distinction sur les actes d'état-civil et sur l'ensemble des actes administratifs. L’intéressé pourra également faire figurer la décoration sur tout type de correspondance, à condition que celle-ci ne soit pas commerciale.
Le port en public de la médaille
Incontestablement, au vu des valeurs que véhicule cette médaille, c'est le privilège de la porter en public qui constitue le droit le plus prestigieux. En fonction du contexte, le citoyen distingué ne portera pas la décoration de la même façon. De même, la tenue vestimentaire, ainsi que le grade du dignitaire, vont influencer la manière dont la médaille doit être exhibée.
Les avantages financiers
Le traitement auquel ont droit les hommes et les femmes ayant reçu la Légion d'honneur est là encore symbolique. Ainsi, en fonction de son grade, le décoré pourra prétendre à une somme annuelle allant de 6,10 Euros à 36,59 Euros. Bien entendu, l'objectif de cet avantage n'est pas de fournir une rente conséquente aux citoyens distingués, mais plutôt de rester fidèle à l'histoire de la décoration. D'ailleurs, il est très fréquent que les bénéficiaires du traitement décident d'y renoncer au profit de la SMLH (Société des Membres de la Légion d'Honneur) qui utilisera cet argent pour des actions de solidarité.
Les avantages culturels
Parmi les avantages concrets qui sont prisés par les adhérents de la SMLH, il y a la possibilité d'assister à des sorties, des repas, des spectacles, des expositions et des conférences. Les membres ont également le privilège de pouvoir séjourner dans des lieux prestigieux appartenant à la Société des Membres de la Légion d'honneur. Le Château du Val, à Saint-Germain-en-Laye, fait partie de ces destinations confidentielles.
Les honneurs funèbres
Une fois décédé, le décoré aura droit à des funérailles spéciales. La personne distinguée, même si elle ne fait pas partie de l'armée, pourra en effet prétendre à des honneurs militaires lors de ses obsèques.
Les héritiers
Les droits associés à l'obtention de la Légion d'honneur s'étendent au-delà de l'intéressé. Si elles le désirent, ses filles, ses petites-filles et ses arrière-petites-filles pourront poser leur candidature auprès des maisons d'éducation de la Légion d'honneur. Ces établissements scolaires publics jouissent d'un grand prestige et les places sont limitées. La descendance féminine des décorés étrangers pourra également postuler.
Les devoirs
Mais si des droits, pour la plupart honorifiques, existent, ils sont également assortis de devoirs. Ainsi, la conduite en public du décoré devra être proportionnelle au prestige de la médaille qu'il porte. Les citoyens français distingués endossent la responsabilité de représenter les valeurs de la république. Leur comportement devra être irréprochable et, dans le cas contraire, ils encourent le risque d'être sanctionnés.
Pour la Légion d'honneur, la première sanction en cas de manque de savoir-vivre est le blâme. Si le décoré récidive ou si son comportement le justifie, il encourt une suspension. Enfin, l'exclusion est la peine disciplinaire la plus lourde et elle cible généralement les citoyens condamnés pour des crimes. Il revient au président de la République (grand maître de l'ordre national de la Légion d'honneur) de prononcer la suspension ou l'exclusion.